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 Mon séjour 2010 dans les Pyrénées

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DEMARS Philippe

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PostSubject: Mon séjour 2010 dans les Pyrénées   Mon séjour 2010 dans les Pyrénées Icon_minitimeTue Sep 28, 2010 9:55 pm

PYRENEES 2010

Jour 0 : Installation au gîte de Lau Balagnas (Argelès-Gazost). Remontage et test de mon vélo. Paré pour les festivités !!!!

Jour 1 : Gavarnie + Col de Tentes (2208 m) + Port de Boucharo (2270 m)

Départ vers 9 heures. A l’ombre il fait froid.
Je suis équipé de la tenue d’été de mon club (ctg Fexhe) et de son coupe vent, toutefois, j’enfilerai rapidement ma veste d’hiver.
La route de Luz Saint Sauveur à Gèdre n’est que peu intéressante. Le trafic y est intense et on respire les gaz d’échappement à pleins poumons. Heureusement qu’à l’exception de deux tronçon, la pente n’est pas forte et donc les efforts sont modérés.
Je découvre Gèdre qui est un petit bourg bien sympathique. Quand on y regarde vers le haut, on aperçoit des neiges éternelles au sommet de certains pics.
Quelques kilomètres au-delà, on arrive au Y bien connu. A gauche, le cirque de Troumouse, à droite, Gavarnie. J’opte pour cette dernière destination. La pente est cool jusqu’à Gavarnie. C’est dans cette petite bourgade que je décide de faire une pause petit déjeuné (je suis parti à jeun, …je sais, ce n’est pas malin). L’endroit est bondé de randonneurs. Il faut dire que le fameux cirque de Gavarnie et sa brèche de Roland ne sont pas loin.
J’ai programmé mon Garmin avec les coordonnées GPS du sommet, c'est-à-dire du Port de Boucharo. Cà a très bien marché jusqu’au moment où l’appareil m’a annoncé qu’il n’avait pas la carte de l’endroit où je me trouvais. De plus, il m’indiquait que la distance à l’objectif allait en croissant. Pas rassurant tout çà !!!!! Je me suis toutefois fié à mon flair légendaire et j’ai continué ma route. Seul problème, je n’avais pas la moindre idée de la distance à laquelle se trouvait le sommet. Un couple de motards Hollandais me rassure. Je suis bien sur la route qui monte au col de tentes, mais que je suis encore loin du sommet. Encore trois kilomètres mes disent-ils. Me voilà rassuré : trois kilomètres, c’est comme si j’y étais !!!
Depuis Gavarnie la pente est devenue sérieuse. Heureusement, les 2000 kilomètres que j’ai en plus dans les jambes par rapport à l’an dernier à la même époque (j’en suis à 5000) font qu’il ne m’est pas nécessaire de mettre tout à gauche. Je roule avec un 30x23 à 30x25 (j’avais le 30x27 en réserve). Je croise de troupeaux vaches et moutons. J’aperçois même des marmottes dont le sifflement s’entend au loin (au début, je pensait qu’il s’agissait du cri de rapaces). Je me rapproche progressivement des neiges éternelles vues depuis Gèdre.
Au sommet du col de Tentes se trouve un parking. Il est plein à craquer. Le paysage est grandiose. Devant moi se trouve la brèche de Tentes.
La route vers le Port de Boucharo est interdite aux voitures. Des gros blocs de pierre en empêchent l’accès.
Un groupe de randonneurs me signalent que le Port de Boucharo n’est plus loin, au plus un ou deux kilomètres, mais que les nombreux éboulis m’imposeront de mettre pied à terre.
A partir de là, le paysage devient lunaire. Au sommet, plus de route. Au-delà, c’est l’Espagne. J’y discute un peu de géologie avec un randonneur français. Les roches de l’endroit sont toutes calcaires alors qu’il m’avait semblé y reconnaitre aussi du grès schisteux, voir du grès psammite. Ben non, j’avais tort semble-t-il !
Marc, mon président de club m’ayant demandé d’être prudent dans les descentes, je suis redescendu à mon aise (mes freins ne disent pas pareil; ils ont trinqué).
Petite pause à Gavarnie où je papote avec deux touristes franco-algériens. « Le Tour de France y passe ici ? » me demande-il. « Je ne pense pas répondis je ». « En haut c’est un cul de sac ». « Peuchère, quel drôle de truc » fut sa réponse. « En tout cas çà monte répond l’autre, le Parisien(g) qui viendra ici sera vachement(g) surpris ! (qu’il est succulent cet acceng du midi !).
Encore quelques kilomètres à descendre puis ce sera la fin de mon premier plus de 2000 mètres de l’année. Une bonne chose de faite. Demain je remets çà sur l’autre branche du Y de Gèdre. Ce sera le cirque de Troumouse.

Jour 2 : Le Cirque de Troumouse
Ce sera le second plus de 2000 mètres de mon séjour.
Je suis équipé de la vareuse du club et du cuissard Belgium (question de montrer au flamands, nombreux ici, qu’ils ne sont pas les seuls à savoir escalader un col).
Comme hier j’ai un problème avec mon Garmin, ou plutôt avec les coordonnées GPS introduites. En effet, 7 km être sorti de Gèdre il m’indique que je suis au sommet. Que nenni, le sommet est beaucoup plus loin et surtout plus haut. Bref, comme hier j’ai navigué sans visibilité.
Lorsque j’arrive au bureau de péage (c’est gratuit pour les cyclistes, sans doute pour les remercier de leurs efforts), je me dis que le sommet ne doit plus être très loin. Je n’ai pas tardé à me rendre compte de mon erreur. De plus, la pente devient méchante, les passages à 12% ne sont pas rares.
Juste au moment où je commençais à fatiguer, j’arrive dans le creux du fameux cirque. Comme au delà, la route descend, j’en déduis que je suis au sommet. Je m’installe donc dans l’herbe, près d’un troupeau de vaches rousses, pour casser la croûte. C’est çà ce moment qu’arrive un cyclo, qui lui continue. Je le suis du regard et constate que de l’autre côté du cirque il emprunte une route que je n’avais pas vue et qui continue à monter. Caramba, ne serais-pas au sommet. Un touriste me confirme que je suis bien dans le cirque de Troumouse, mais qu’il existe un point de vue situé (beaucoup) plus haut, et çà grimpe sec poursuit-il, question de me rassurer. Je suis venu pour faire Troumouse et bien je ferai Troumouse. Cà devient franchement dur et pour corser l’affaire la route est couverte de gravillons. Le supplice durera encore 3 à 4 kilomètres. Au sommet, le vrai cette fois, je retrouve le cyclo précité. Voyant mon cuissard Belgium il me dit «Vous êtes Belge, … Wallon », « Oui, pourquoi ? » répondis-je. Sa réponse fut, « Hier j’ai escaladé un col en compagnie d’une Belge, quand je lui ai demandé si elle était Belge elle m’a répondu qu’elle était Flamande ». Mon compagnon m’a proposé de redescendre ensemble (il avait garé sa voiture à Pierrefite Nestalas, pas loin de mon gîte), ce que j’ai accepté. Avant de réenfourcher notre monture, nous avons bu une bonne petite bière à la taverne située au centre du cirque, nous le méritions bien. J’ai fais toute la descente dans sa roue. Je n’ai jamais été si vite, d’ailleurs mon Garmin m’indique 124 km/h de vitesse maximale, mais je pense qu’il s’agit d’une erreur car à plusieurs reprises, l’appareil a perdu le contact avec les satellites.

Jour n° 3 : Le Cambasque (Cauterets)

Après mes deux éprouvantes premières journées, j’ai décidé d’en faire une cool. Dans mes notes, j’ai repéré le (ou la ?) Cambasque à Cauterets. Il s’agit d’une bosse moins connue que le Pont d’Espagne. D’après ma carte, elle semble moins longue que ce dernier, quant à sa pente, c’est l’inconnu ; enfin pas tout a fait car le cyclo avec qui j’ai roulé hier m’a affirmé que le Cambasque n’avait rien à voir avec le Pont d’Espagne, il est beaucoup moins pentu. Ainsi rassuré, je suis parti du gîte à vélo. Jusqu’à Pierrefitte, c’est cool. Ensuite, la montée vers Cauterets est un peu plus pentue, mais régulière. Pour tuer le temps j’écoute mon I Pod. A Cauterets, je commence à escalader le Pont d’Espagne pour arriver au pied du Cambasque. A partir de là, la pente passe à 10 %, sans faiblir. Certains passages sont même plus pentus (jusque 13 %). Cela dure environ 6 kilomètres. Les deux derniers kilomètres, la chaleur … et la fatigue m’imposent à passer sur le 30x27.
Je pense à mon compagnon cyclo de la veille. Sa mémoire avait des failles. Moins dur que le Pont d’Espagne, mon œil !
En haut, rien de particulier : un bête parking, désespérément vide. Je me trouve apparemment sur un site de sports d’hiver.

Jour n° 4 : Le col de Marie Blanque et le col du Somport

Ce n’étais pas prévu, mais cette journée a été la plus facile de mon séjour.

D’abord le col de Marie Blanque (1035 m). Il relie la vallée d’Aspe à celle d’Ossau. Je l’aborde par le côté Louvie-Juzon. D’après mes lectures, ce côté est plus facile que celui côté Escot. Jusque Bielle, c’est le hors d’œuvre. Les choses sérieuses commencent au-delà. Le côté sympa de cette escalade, c’est que les pentes les plus fortes sont situées au pied. De plus, par chance, Tour de France oblige, la route vient d’y être refaite, c’est un vrai billard.
Plus on s’élève et moins çà grimpe. A proximité du sommet, il y a même un kilomètre à zéro % de pente. Cà c’est un col comme je les aime. Le paysage est sympa. Il ressemble un peu au col d’Aspin du côté de Sainte Marie de Campan. A trois kilomètres environ du sommet, on arrive sur une immense esplanade, un peu comme au Lac d’Estaing : un vrai régal pour les yeux.
J’ai même apprécié la descente : venant de moi, c’est un comble.
De tous les cols escaladés à ce jour, Marie-Blanque est mon préféré.
Anecdote : j’ai dépassé un gars qui escaladait le col en skis de fond à roulettes.
Pour me rendre au col suivant, celui du Somport, Je dois remonter le col (en voiture !!!!), ce qui me permet de prendre connaissance de son autre flanc. C’est vrai qu’il est plus difficile que celui que je viens d’escalader. En plus, on commence par manger son pain blanc : les pourcentages les plus élevés sont en haut.

Ensuite le col du Somport sur la frontière Espagnole (1632 m). Il relie la vallée d’Aspe (Béarn) à celle de Canfranc en Espagne. Le transfert en voiture me semble interminable. Je commence tout doucement à en avoir marre.
Ce col commence par un interminable échauffement sur la grand route venant de Etsaut. La pente y est faible mais le trafic est y lourd et intense. Le col proprement dit commence aux Forges d’Abel. La route est large et de bonne qualité. La pente est tout à fait raisonnable. Une bonne partie de l’escalade se fait dans les bois. On y respire des effluves de résine de sapin. Lorsqu’on en sort, on découvre des montagnes de pierres rouges.
Rien de spécial à signaler, si ce n’est la présence d’un barrage mobile sur le torrent longeant la route, un peu plus haut, quelques ouvriers sont occupés à réparer un parapet en pierres. Le plus spécial finalement c’est ce poste frontière inoccupé, situé en haut du col, planté au milieu de nulle part.
Le retour à mon gîte m’a semblé interminable. Mon GPS voulait à tout prix me faire passer par de toutes petites routes de montagne. A lourdes, il s’est arrangé pour me perdre dans des rues bondées de pèlerins.

Jour n° 5 : le col de Beyrède (1417 m)

Ce matin j’en ai marre du vélo. Mon planning prévoyait pour ce jeudi, le col de Beyrède et la Montée du Pla d’Adet à Saint Lary Soulan. Je me limiterai finalement au premier cité.
Il démarre de Sainte Marie de Campan. Son tracé y est confondu avec celui du col d’Aspin (1489 m). C’est à la carrière de marbre situé après Pyolle que commence vraiment Beyrède.
J’aurais du l’escalader l’an dernier, mais il était en travaux. Je pensais donc y trouver une route nickel cette année. Que nenni, les travaux précités, qui n’étaient qu’un infâme bricolage, ne concernaient que quelques centaines de mètres. Au-delà, c’est résidus de revêtement, du gravier et même de la terre nue et boueuse et cela sur plusieurs kilomètres. Par endroits, c’est la patinoire, d’autant plus que la pente est assez forte.
Forte pente dis-je. En fait, sur 3 km Beyrède présente me même dénivelé que l’Aspin sur 5 km.
Pour corser le tout, la route est régulièrement traversée par des profilés métalliques destinés à évacuer les eaux de la route. C’est à chaque fois une tranchée de 10 cm de largeur qu’il faut traverser. Mes roues n’ont que modérément apprécié.
Heureusement, à la sortie des bois, la pente devient plus raisonnable et j’apprécie enfin un paysage finalement fort sympathique et fort ressemblant à celui de l’Aspin voisin.
A hauteur de la réputée auberge de Beyrède (qui est fermée !), je remarque un gars qui observe le ciel au moyens de jumelles. Survolant la ligne de crête, une nuée de rapaces décrivait des cercles. Le gars en question, un berger sans doute, pestait sur les ours.
Anecdote : L’hiver il ne doit pas faire bon là haut. Les panneaux de signalisation sont complètement effacés par les intempéries.
Le col de Bereyde est finalement le moins hospitalier de ceux que j'ai eu l'occasion de grimper.

Pour la petite histoire j’ai terminé ma journée par un saut à Saint Lary Soulan. J’ai vu la saignée provoquée dans la montagne par la montée vers le Pla d’Adet. Aucun regret. Ce sera pour une autre année. Ensuite retour, d’abord par l’Aspin où j’ai vu un joggeur le monter au pas de course (chapeau) et par le Tourmalet où j’ai vu brouter …… des lamas. D’importants aménagements ont été apportés au Tourmalet, vraisemblablement suite aux deux passages du Tour de France cette année : création d’importants parkings et surtout, renforcement des parapets.

Ainsi se termine mon séjour 2010 dans les Pyrénées. Bilan : 6 cols ou monts dont 5 BIG’s. Sauf erreur de ma part, mon total doit donc s'élever à 51 BIG's.

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PostSubject: Re: Mon séjour 2010 dans les Pyrénées   Mon séjour 2010 dans les Pyrénées Icon_minitimeTue Sep 28, 2010 11:11 pm

Texte bien écrit et intéressant comme toujours. Merci pour ces aventures qu'on partage avec plaisir !
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